Pesticides

Insecticide, régent, gaucho, fipronil : : apiculture : : herbicide, roundup, glyphosate et Monsanto

Dépliant d’information sur les pesticides

Avec 76 100 tonnes de matières actives commercialisées en 2004, la France est le 3e consommateur mondial de pesticides et le 1er consommateur européen (30% des quantités totales utilisées). Les fongicides représentent la moitié de ce volume, les herbicides un tiers. Les insecticides ne représentent, en masse, que 3% et les produits divers 14%.

Le suivi de la dispersion de ces milliers de tonnes de pesticides dans notre environnement est quasiment inexistant et il n’existe pas de données fiables et complètes sur les pratiques réelles.

On retrouve des pesticides partout : dans nos aliments, dans l’eau des rivières et dans l’eau souterraine, dans l’air, dans les sols, dans la biomasse vivante et morte, dans le sang et le lait maternel…

Des pesticides dans nos aliments…
Sur 3375 analyses réalisées en 2003 par la DGCCRF (répression de fraudes), 41 % des légumes et 64,5 % des fruits analysés contenaient des pesticides à des teneurs conformes aux normes réglementaires. 24 % des fruits et légumes analysés contenaient plus de deux pesticides différents. 5,5 % des fruits et 7 % des légumes dépassaient les limites maximales de résidus de pesticides (LMR).

Des pesticides dans les eaux…
90 % des rivières et 50 % des nappes phréatiques sont contaminées (IFEN www.ifen.fr).

En effet, après son application au champ, selon le type de molécule et de formulation, une fraction plus ou moins importante de la solution est rapidement volatilisée (aérosols et évaporation), et atteint le compartiment atmosphérique où elle retombera ailleurs sous forme de pluies.

Une autre partie rejoint le sol et subit plusieurs types de circulation  :

  • une fraction est absorbée par la plante qui peut la stocker, la métaboliser (la détruire) ou la véhiculer dans différents organes,
  • une autre fraction passe dans la solution du sol et peut être métabolisée par les micro-organismes du sol ou peut percoler vers les eaux souterraines,
  • enfin une autre fraction est adsorbée sur les particules organiques et minérales du sol et va suivre alors plusieurs destins possibles : entraînement par érosion et ruissellement aboutissant à un re-largage de la molécule en milieu aquatique et/ou rémanence résiduelle du produit dans le sol pendant une durée variable dépendant du milieu et de la molécule.

Dispersés hors des champs par lessivage, volatilisation, érosion ou transferts biologiques (via les chaînes alimentaires), ces produits imprègnent aujourd’hui tous les milieux et tous les maillons biologiques et constituent un véritable bruit de fond toxicologique et écotoxicologique :

Origine du texte : Campagne de l’association France Nature Environnement

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