Arguments de l’association DEPRURAL contre la porcherie

Avec une production annuelle de 2069m3 de lisier concentré et de 490 tonnes de fumier, les tenants du projet persistent à utiliser des méthodes d’élevage dépassées que les Bretons abandonnent avec l’aide de l’Etat à la suite de bilan catastrophique.

  • L’EAU sévèrement polluée : Nappes phréatiques rendues inexploitables par la concentration des nitrates, cours d’eau asphyxiés par l’eutrophisation due au phosphore.
  • TRAVERSEE DES VILLAGES par une noria de camions, de citernes à lisier et d’épandeurs.
  • La SANTE menacée - par l’air vicié et les bactéries, voire les virus, provenant des bâtiments et des lisiers - par la qualité du produit final – par la qualité de l’eau à long terme.
  • Les SOLS abondamment souillés (ammoniac, nitrates, métaux lourds : cuivre, zinc)
  • Les ANIMAUX gavés de médicaments contre le stress causé par l’exiguïté des boxes.
  • L’ATMOSPHERE empuantie et polluée nuisant à toute population environnante, empêchant la création ou le développement d’autre activités, compromettant le développement culturel et touristique en milieu
  • La DISPARITION de nombreux éleveurs.
  • La DESERTIFICATION des campagnes.
Association DEPRURAL - Développement, Environnement et Patrimoine Rural
31230 Montesquieu-Guittaut
Courriel : deprural (a) tiscali.fr - Tél. : 05 61 88 25 31
Site web : http://deprural.chez-alice.fr

PETITION 2006 CONTRE LA PORCHERIE
(à imprimer, format .pdf, 31ko)
(Plus d’infos pour lire les fichiers au format pdf)

 Le projet d’installation d’une porcherie industrielle sur la commune de Saint-Ferréol est le signe annonciateur du développement d’une forme d’élevage intensif que l’on espérait cantonné au Grand Ouest. Ce type d’élevage, outre les impacts sanitaires, environnementaux, menace la pérennité d’un élevage traditionnel auquel nous sommes attachés en Comminges.


Le site du projet porcherie

 Il importe de prendre conscience de l’importance que revêt l’installation de ce type d’exploitation dans notre région. Ce projet représente une tentative d’imposer un système d’exploitation en accord avec les lobbies de l’agroalimentaire et des grands céréaliers (qui sont étroitement associés à ce projet). Il n’est donc pas étonnant de retrouver à la tête du projet une société : SCA Pyrénées Porcs, qui a comme associé majoritaire (46% des parts), l’U.A.C. (Union des Agriculteurs du Comminges). L’U.A.C. est également actionnaire à parité de MAIS ADOUR et de PYRENAL (Pyrénées Nutrition Animale sise à Anan), qui fournirait en aliments la porcherie de Saint-Ferréol.

 Cette exploitation devrait accueillir une « nurseries » de 500 truies pour une production brute de 12 000 porcelets. Malgré la prévision d’un élevage des gestantes sur paille, les animaux seront la plupart du temps entassés sur caillebotis dans des bâtiments fermés. Les fosses accueilleront le lisier, qui s’entassera avant d’être épandu sur les communes de Saint-Ferréol, Boulogne-sur-Gesse, Lunax, Montesquieu-Guittaut, Péguilhan et Saint-Laurent-sur-Save. Les nuisances pour l’environnement sont multiples : pollution de l’eau et des sols, bruit, odeurs pestilentiels… Si l’on considère uniquement le risque de pollution des rivières, c’est tout le bassin de la Save qui est en péril.

 Une association s’est mobilisée contre ce projet : Association Développement Environnement et Patrimoine Rural. Elle regroupe 400 membres et a recueilli plus de 1900 signatures d’opposition au projet. Le 29 septembre 2004, jour de l’ouverture de l’enquête publique, l’association DEPRURAL a organisé un rassemblement. Cette journée a été marquée par une forte mobilisation des opposants et a été pour les membres de l’association et la population riveraine l’occasion d’exprimer ses inquiétudes quant à :

  • la pollution des eaux, des sols et de l’air : certaines zones d’épandage sont contiguë à un site Natura 2000 et proches de plusieurs cours d’eaux
  • l’incidence sur la santé publique
  • le bien être animal
  • l’avenir du développement agricole, touristique et culturel

 L’association DEPRURAL a par ailleurs mis en évidence de nombreuses irrégularités et manquement au dossier (en 2004) qui mettent en doute l’existence d’une quelconque étude d’impact sur le terrain :

  • absence de prise en compte de l’hydrologie et de la structure des sols en particulier pour le plan d’épandage.
  • manque de lisibilité des capacités financières de l’entreprise
  • manque d’information sur le fonctionnement du groupe SCA Pyrénées-Porc.

 Des exemples (dans le Tarn notamment) ont montré qu’une mobilisation farouche et efficace, s’appuyant sur la valorisation du patrimoine touristique, culturel, artisanal et agricole (petites exploitations familiales) peut avoir raison de ce type de projet.

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